Solidarité avec le peuple grec !

LOGO-MUP Des dizaines de milliers de citoyens grecs manifestent depuis plusieurs jours contre le plan d’austérité imposé à leur pays par le FMI et la Commission européenne. La Grèce n’avait pas connu de mouvements sociaux d’une telle ampleur depuis bien longtemps.

La colère du peuple grec est parfaitement légitime. Les mesures de rigueur auxquelles, sous la pression de l’Union européenne et du FMI, son gouvernement veut le plier ne l’aideront en rien, bien au contraire. La diminution de 30 % du salaire minimum (740 euros bruts), la facilitation du licenciement, la hausse de la TVA à 23 % ou l’allongement de la durée de cotisations-retraite ne feront bien évidemment que le plonger davantage dans la difficulté. Et le risque de contagion de ce régime drastique aux autres nations européennes est réel : les propos de François Fillon le 6 mai ne laissaient guère de place au doute.

L’Union européenne aurait pu choisir de venir en aide à la Grèce en lui prêtant de l’argent à un taux préférentiel (et non usuraire) sans recourir aux « remèdes » habituels du FMI. Ceux-ci ont en effet déjà montré toute leur nocivité en détruisant les structures traditionnelles des sociétés d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe de l’est où ils se sont appliqués. Ils ont, au final, toujours appauvri leurs populations. A chaque fois, deux seuls gagnants : le secteur bancaire et les fonds spéculatifs.

Malgré tout, l’UE s’entête à répéter ce scénario, démontrant une nouvelle fois son mépris des peuples et sa préférence pour la bonne santé des marchés financiers. La responsabilité des agences de notation (privées, et à ce titre exemptes de tout contrôle politique) est pourtant écrasante dans la tragédie qui frappe la Grèce.

Au cours des manifestations du 5 mai, trois employés ont péri dans l’incendie de leur agence bancaire. L’opinion publique, effrayée à dessein par les medias et le personnel politique, a été choquée. Et la jeunesse est déjà montrée du doigt. Le but est évidemment de discréditer le mouvement populaire. La génération sacrifiée des « 600 euros » fournit, et pour cause, les premières lignes des manifestations. Elle qui était soumise depuis des années à un chômage endémique, n’a maintenant plus aucun espoir d’amélioration avec ce plan d’« aide ».

Les représentants de la haute finance internationale plongent sciemment les peuples dans la récession pour préserver des intérêts privés. Liés par le Pacte de « stabilité », les gouvernements nationaux crient à l’impuissance alors qu’ils ont d’eux-mêmes abandonné la souveraineté dont ils doivent disposer sur les économies de leur pays. Seuls des mouvements populaires et citoyens sont en mesure de réorienter l’appareil productif et l’économie vers la satisfaction des besoins urgents de la population, et non plus vers la rente financière.

Partager l'article
sur les réseaux sociaux

Facebook
Twitter
WhatsApp
Telegram
LinkedIn

Commentaires

Plus
d'actualités