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Solidarité avec le peuple japonais / Rigueur dans la gestion de la politique énergétique et du nucléaire.

hue_snatch_itw_illus La première manière de réagir aux catastrophes « naturelle, humanitaire et nucléaire » qui touchent le Japon doit être avant tout d’organiser la solidarité envers un peuple qui vit dans l’effroi du présent et l’angoisse de l’avenir.

L’ensemble des organisations internationales et gouvernementales se doivent de déployer tous les moyens pour venir en aide à un pays et à un peuple déjà marqués à tout jamais par l’absurdité humaine totale qu’a été l’utilisation des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki. Chacun de nous pourra contribuer de la manière qui lui semble la plus appropriée à ce devoir de solidarité.

A l’orée de ce 3e millénaire nous savons que l’utilisation de l’énergie nucléaire est synonyme de risques permanents, mais nous savons aussi que celle-ci a été et reste source d’électricité pour des millions de personnes. Cette évolution rapide courant sur quelques décennies à peine entérine nombre de tendances souvent nocives : dépendance énergétique au nucléaire de plus en plus forte, manque de volonté politique sur les alternatives au nucléaire, utilisation inconsidérée et mercantile des ressources d’énergies fossiles… Quotidiennement la planète souffre de ce manque de respect.

La catastrophe japonaise, qui survient après celles ayant frappé l’Ukraine et les Etats-Unis, tout autant que les incidents connus dans les centrales françaises, nous incitent à aborder le débat sur la sûreté nucléaire civile avec la plus grande rigueur. La réalité impose de dire que la sortie rapide du nucléaire relève du mot d’ordre, faute d’une réelle politique alternative. Cette même réalité implique des règles d’utilisation et de contrôle radicalement différentes de celles que les populations subissent le plus souvent aujourd’hui.

Le débat doit avoir lieu et ne saurait se limiter à l’audition des seuls acteurs du nucléaire car l’avenir énergétique de notre planète, notamment de notre pays, ne peut s’envisager sans une plus grande diversité ni demeurer sous une aussi importante dépendance au nucléaire.

La catastrophe actuelle et les difficultés d’informations qui l’entourent montrent que l’ensemble de la filière nucléaire doit repasser sous maitrise totale publique. Celle-ci devra organiser un contrôle permanent et transparent des centrales et processus de production, et imposer l’abandon du fonctionnement « lobbyiste » de la filière en inventant une indépendance réelle des organismes de contrôle.

Cette transparence doit être immédiate et concerner les constructions engagées, la production, les processus de contrôle et de sûreté ainsi que le traitement et l’avenir des déchets nucléaires.

La France se grandirait en demandant à ce que ces exigences citoyennes et démocratiques investissent la communauté internationale et les organismes dédiés. L’indécence des places et institutions financières spéculant sur l’avenir du Japon montre combien ce combat est devant nous.

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