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Un nécessaire contrôle de nos armées…avant 2022 !

L’opération militaire « Turquoise » de la France au Rwanda, bien qu’autorisée par l’ONU, a failli dans sa mission de mettre fin au génocide de la minorité tutsie. Le mandat du tandem Mitterand-Balladur aux armées n’était pas clair, c’est un euphémisme. Une fois encore le parlement n’aura pas été associé aux décisions sur notre rôle au Rwanda, bien qu’ayant formé les miliciens au préalable et laisser radio « mille collines » diffuser ses messages de haine.

            Le massacre des civils bosniaques musulmans à Srebrenica en 1995 résonne encore de cette incapacité complice, sous mandat de « casque bleu », à intervenir à temps avec les Forces hollandaises également présentes sur place.

            En 2021, l’armée française serait-elle à l’origine d’une nouvelle « bavure » : le bombardement d’un mariage à Bounti dans le centre du Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane ?

En dépit du fait que l’état major des armées réfute cet événement, c’est l’ouverture d’une enquête par la communauté internationale qui devrait permettre d’établir la vérité et libérer la parole de la grande muette.

            Sans attendre les résultats, il convient de refuser collectivement que l’opération Barkhane, qui dure depuis 2014, « enjambe » les élections de 2022 dans l’opacité du début comme le souhaite le Président de la République, Emmanuel Macron. Les forces d’alternance en présence, écologistes et de gauche, devront en débattre ensemble pour l’avenir.

            Si nous déclarons la fin du néo-colonialisme en 2022, il convient dès à présent de définir clairement les conditions d’une aide au développement cohérente (agriculture, santé, éducation) avec nos partenaires européens. Il convient aussi de décréter qu’à partir de 2022 une intervention éventuelle visant à défendre nos intérêts vitaux (libre circulation de nos navires, respect des eaux territoriales…etc.) soit ratifiée par un vote au parlement. Et il s’agira aussi de prendre les contacts diplomatiques préalables à la construction d’une armée européenne dont le poids serait partagé.

Jean Couthures, membre du bureau national du MdP

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