Depuis plusieurs semaines, le débat sur la réforme des retraites se déroule dans le pays et à l’Assemblée nationale. Dans un contexte économique difficile, le gouvernement, loin des larmes et du sang préconisés par la droite, dit vouloir préserver les intérêts des Français tout en affirmant améliorer la compétitivité de notre économie. Sans recettes nouvelles, l’exercice est improbable.
Alors bien sûr, on peut se satisfaire de certaines mesures positives (création d’un compte « pénibilité », mise en place d’un dispositif tenant compte de la précarité), malheureusement celles-ci ne compensent pas les nouveaux efforts demandés aux Français (allongement de la durée des cotisations, hausse des cotisations salariales, taxation des petites retraites…) qui vont amputer leur pouvoir d’achat, notamment celui des plus faibles, laissant le sentiment d’une réforme inaboutie et injuste.
Durant le débat parlementaire, plusieurs amendements ont été proposés par de nombreux députés des différents groupes de la majorité gouvernementale. Malheureusement, le gouvernement est resté inflexible. C’est donc dans ce contexte que de nombreux députés de la majorité n’ont pas voté le texte en l’état.
Comme l’ensemble des membres de mon groupe parlementaire, je n’ai également pas voté ce texte en espérant qu’il soit modifié durant les prochaines semaines. Nous avons formulé des propositions soutenues pendant le débat parlementaire sous la forme d’amendements, quant au financement du déficit, notamment en mettant à contribution le système financier, en luttant contre l’évasion fiscale et en réévaluant l’efficacité des aides publiques attribuées aux grands groupes.
Alors que certains signes de reprise économique sont encourageants, il est important que le gouvernement ne cède pas aux injonctions de la Commission européenne. Les Français attendent des mesures positives et lisibles qui améliorent leur quotidien.
