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Nous vivons la fin d’une histoire…

Nous vivons la fin d’une histoire.

La défiance à l’égard des fonctionnements et personnels politiques est grande. Elle continue de se répandre avec l’affaire touchant François Fillon. Elle s’aggrave encore lorsque dans sa défense l’intéressé démontre que nombre de dirigeants sont totalement hors sol.

Le mal est profond. Quand simultanément celui qui est candidat de la droite, ce père la vertu, se pose en chantre de la rigueur et du travail, la colère est là mais celle-ci ne saurait suffire. En effet, cette séquence déplorable montre que notre système démocratique porte en lui la  possible perversion de l’engagement politique et l’obsolescence de notre démocratie représentative.

Défendre le modèle français, social, de santé, institutionnel devient une posture quand trop de citoyens en sont exclus.

Quand les affaires succèdent aux coups bas entre élites, quand on postule pour un 4ème ou 5ème mandat de député, quand plus un seul ouvrier ne siège à l’Assemblée, quand les femmes éprouvent toujours autant de difficultés pour assumer une tâche élective, c’est bien que notre modèle démocratique et institutionnel ne joue plus son rôle.

Que l’élection présidentielle se joue ailleurs que dans le débat et les projets ne serait pas une première mais traduit une crise politique et démocratique. Celle-ci est notamment due à la personnalisation de la vie politique et un présidentialisme dénaturant la représentation nationale. Au-delà de dénicher la personne miracle, il y a urgence à ce que l’échéance présidentielle permette d’avancer des propositions institutionnelles et démocratiques en faveur d’une vie politique plus saine et transparente, plus collective et citoyenne.

Dans la situation dégradée que nous vivons, nous ne pouvons nous résoudre à ce que des solutions populistes l’emportent sur la raison. Malheureusement les appareils politiques sont immuables, accaparés qu’ils sont à promouvoir leur favori respectif et à nous proposer de se rallier à leur tête de gondole. Or, les citoyens ont besoin d’avoir confiance. Ils n’ont pas soif de ralliements contraints, stratégiques ou intéressés mais soif de rassemblements, d’ententes et de compromis honnêtes éloignés de la survie d’intérêts partisans d’un autre temps.
Nous vivons la fin d’un cycle politique, le chantier de rénovation institutionnelle est immense et obligera à des ruptures avec un système politique qui continue de se discréditer. La présidentielle et les législatives qui suivront devraient préparer à ce cela mais malheureusement grandes sont les résistances.

Laurent Dumond, membre de l’exécutif national du MdP

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