Le Premier Ministre, Edouard Philippe, s’est exprimé ce mardi 4 juillet devant les députés pour obtenir un vote de confiance.
Sur le plan économique, la transformation du CICE, dispositif particulièrement lourd et complexe pour les entreprises, en baisse de charges va dans le bon sens. Elle devrait permettre d’aider les PME-PMI, les TPE qui forment aujourd’hui le tissu industriel de notre pays, à s’engager dans un plan de relance et d’emplois au bénéfice du plus grand nombre. Sur la question de l’emploi, et tout particulièrement sur les droits des salariés et le code du travail, rien n’est dit mais les progressistes seront attentifs et force de propositions pour enrichir le débat démocratique.
Sur le plan éducatif, le Premier ministre a indiqué qu’un projet de loi serait proposé pour améliorer l’apprentissage, qu’une ambition forte serait donnée à la filière professionnelle et que le baccalauréat serait revu avec notamment plus de contrôle continu. Des mesures qui vont dans le bon sens.
Sur le plan de la santé publique, l’effort sera fait pour enrayer le retour de certaines maladie, la lutte contre le tabagisme sera amplifiée et des mesures seront rapidement prises pour des remboursements à 100 % en matière de lunettes, soins dentaires et auditifs. Là encore, des mesures progressistes qui vont dans le bon sens.
Alors que l’Italie voir chaque jour débarquer sur ses côtes des migrants fuyant guerres et misère, le Premier ministre met en avant le droit d’asile et l’accueil des réfugiés qui doit se faire avec aide et dignité.
En matière de justice, des moyens supplémentaires seront consacrés avec notamment un plan d’amélioration des conditions d’accueil en prison et la création de 15 000 places qui font aujourd’hui grandement défaut à la nécessaire politique de réinsertion des condamnés.
Fidèles à leur esprit constructif et rassembleur, les progressistes et le MdP resteront particulièrement attentifs à la concrétisation de ces annonces afin que l’amélioration tant attendue soit enfin demain une réalité pour tous.
Paris, le 4 juillet 2017
2 réponses
Les aspects prometteurs sont bien recensés mais pas de mention de l’importance pour le premier ministre de la réduction des dépenses publiques et de la masse salariale des fonctionnaires.
« quand nos voisins allemands prélèvent 100 et en dépensent 98, nous en prélevons 117 et en dépensons 125. »
Cette comparaison des dépenses publiques France Allemagne, typique du Figaro ou des Echo, ne mentionne par exemple pas que les cotisations retraites et de santé en France sont largement des prélèvements obligatoires, alors qu’en Allemagne elles sont en théorie facultative, et donc hors de ce calcul, même si au niveau individuel les accords de branche ou d’entreprise les rendent quasi obligatoires.
Autre exemple, je lisais cette semaine une étude (voir lien en bas) sur le cout pour les familles de l’éducation de la maternelle à l’université dans 15 pays : en France la famille paye 17,000$ par enfant, au Royaume Uni 25,000$, aux USA 58,000$. Si on veut garder ce modèle social, il faut le financer…. Donc réduire les dépenses c’est possible, mais il faudra aussi accepter les évolutions du modèle social qui vont avec, et ça Macron et Philippe ont oublié de le mentionner.
Par ailleurs réjouissez-vous, heureux assujettis à l’ISF ne détenant pas trop d’immobilier, le gouvernement va vous alléger votre impôt ! Donc retraites ou fonctionnaires que la CSG va impacter vous savez ce qu’il vous reste à faire: investissez !
Comme le dit le communiqué, resterons donc attentifs à la concrétisation de ces annonces afin que l’amélioration tant attendue soit enfin demain une réalité pour tous les assujettis à l’ISF non fonctionnaires et non retraités!
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Je partage l’idée que nous mouvement doit en effet être attentif sur l’évolution de la politique gouvernementale d’autant que, comme l’écrit Pierre, des questions essentielles restent posées qui appellent des réponses progressistes : la sécurité des salariés dans la perspective de la réforme du code du travail, la réduction de la dette publique qui impacte aujourd’hui aussi bien l’Etat que les collectivités locales alors que celles ci assurent 70 % des investissements publics. L’impact sur les services publics mérite une réflexion sur la répartition des compétences entre l’Etat, les différentes collectivités ou établissements publics, le tissu associatif et privé qui aujourd’hui interviennent avec des missions de service public. Enfin il ne faut pas oublier que la question de l’emploi et des salaires mérite également de repenser un développement économique et industriel à la hauteur des enjeux. Le MdP pour sa part reste évidemment critique sur l’état des rémunérations des fonctionnaires dont les grilles indiciaires sont bloquées depuis plusieurs années.