Ce mardi à 17 heures, Robert Hue, pour qui « Mandela était plus qu’un ami, une source d’inspiration », est reparti pour Paris. Le sénateur (apparenté PC) du Val-d’Oise, président du groupe d’amitié France-Afrique du Sud, était l’un des cinq invités de François Hollande lors de la cérémonie d’hommage à l’ancien président de l’Afrique du Sud dans le stade de Soweto.
Vous avez fait beaucoup de jaloux en étant invité personnel du président…
Robert Hue. Rien d’étonnant. Il ne faut pas oublier que Mandela a eu une longue histoire avec le Parti communiste (dont Robert Hue a été le secrétaire général, ndlr). En 1994, il m’a invité à son investiture à Prétoria. Et je l’ai rencontré à Paris en tête-à-tête en 1996. Mandela était plus qu’un ami, une source d’inspiration.
Comment avez-vous vécu cette cérémonie?
C’était mythique. D’abord cette pluie battante, des seaux d’eau entier… L’entrée dans le stade restera inoubliable. Cette foule colorée, bigarrée, chantante, battant des mains. Je me suis moi-même levé à plusieurs reprises ! J’ai retrouvé la même passion qu’en 1994. Et puis j’étais assis entre José Manuel Barroso et Christiane Taubira avec Barack Obama à deux mètres de moi… Le discours du président américain autour de la défense d’un idéal restera un autre grand moment pour moi. J’ai appelé ma femme à Paris qui regardait la télévision. Elle a eu la même impression.
C’était mythique. D’abord cette pluie battante, des seaux d’eau entier… L’entrée dans le stade restera inoubliable. Cette foule colorée, bigarrée, chantante, battant des mains. Je me suis moi-même levé à plusieurs reprises ! J’ai retrouvé la même passion qu’en 1994. Et puis j’étais assis entre José Manuel Barroso et Christiane Taubira avec Barack Obama à deux mètres de moi… Le discours du président américain autour de la défense d’un idéal restera un autre grand moment pour moi. J’ai appelé ma femme à Paris qui regardait la télévision. Elle a eu la même impression.
Quelle ambiance dans la délégation française ?
Beaucoup de respect et de sérénité même si tout s’est fait au pas de course. Pe
Beaucoup de respect et de sérénité même si tout s’est fait au pas de course. Pe
rsonne ne s’est évité. On était quand même là pour Mandela ! Je n’étais pas loin de François Hollande et Nicolas Sarkozy dans le stade. Ils ont eu des échanges. Je parlerais d’une démarche profondément civilisée. Il n’y avait pas vraiment de complicité entre eux mais pas non plus d’hostilité apparente. Au buffet d’après cérémonie, c’était vraiment étonnant ce ballet des chefs d’Etat. Barack Obama, Raul Castro, Francois Hollande, Nicolas Sarkozy… Tout le monde dans la même pièce. Tout le monde se causait. C’était surréaliste. Ça n’arrive quand même pas tous les jours ce genre de situation. Ça montre de quoi était capable Nelson Mandela… Il va vraiment me manquer. Nous manquer.
LeParisien.fr
Un article paru dans Le Parisien du 11 décembre 2013. Propos recueillis par Eric Hacquemand.
A consulter également sur www.leparisien.fr