Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, le président a donné sa vision de la jeunesse.
Sa vision de l’école aussi qui doit former des républicains ( citoyens, c’était bien aussi ) à grands coups de Marseillaise à la maternelle, uniformes et autres recettes tirées d’un passé qu’il semble regretter. Sans tout renier du passé, le « c’était mieux avant » ne saurait tenir lieu de politique d’avenir et se défausser sur l’école pour redresser les torts de notre époque tout en montrant du doigt les vilains coupables non remplacés ressemble plus à la recherche de boucs émissaires que de solutions.
Si l’école, l’enseignement, la formation sont des tremplins , quid de l’atterrissage des étudiants, apprentis, et jeunes dans le marché du travail et la société ? Cet atterrissage risque de se faire moins sur un tapis en mousse que sur un lit de ronces. Combien d’études stoppées faute de moyens, de projets personnels et professionnels bradés en petits boulots, cdd, intérim, précarité sans parler des familles contraintes à aider leurs enfants alors qu’elles doivent aussi, parfois, aider aussi leurs ainés.
Si la société peine à intégrer cette jeunesse, inutile de se demander pourquoi certains ne respectent pas les règles -même les plus basiques- de la vie en commun , le déterminisme social, géographique, culturel comme autant de barrières toujours plus hautes.
La proposition du Mdp d’une allocation autonomie pour les 18/25 ans est une parfaite réponse à tous ces problèmes, permettant poursuite d’études avec plus de sérénité, élaboration de projets personnels moins réduits et moindre pression financière sur les familles.
Cette proposition constitue un vrai changement de société, un investissement sur l’avenir. Le financement avec un pourcentage du budget de la défense nationale constitue lui une saine réorientation des priorités, alors que notre bon président n’a que le mot réarmement à la bouche.
