En commission « éducation » à l’assemblée nationale nous débattions d’un rapport très intéressant sur la formation des enseignants (rapport en attente – vidéo complète disponible ici). Ce rapport se félicite de la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) pour la formation initiale. Il insiste sur l’urgence d’améliorer la formation continue.
Pour ma part, j’ai rappelé que c’est en 2012, année de l’arrivée aux affaires de notre majorité après 10 ans de gouvernance de la droite, que l’enquête PISA (comparaison des résultats scolaires entre les pays de l’OCDE) démontrait que la France prenait du retard. Notre école réalise beaucoup mais malheureusement trop d’élèves ne parviennent pas à la réussite. Pourtant, les enseignants sont pleinement engagés aux côtés de leurs élèves. En aucune manière nous ne pouvons leur attribuer la responsabilité des lacunes d’un système.
Depuis 2012, la majorité n’est pas restée l’arme aux pieds. Avec la loi pour la refondation de l’école, nous avons octroyé des moyens budgétaires sans précédent à l’éducation. Nous avons recruté des dizaines de milliers d’enseignants que la majorité précédente de Messieurs Sarkozy, Juppé et Fillon avait détruit.
Nous avons engagé de nombreuses réformes. Et parmi la plus importante, celle de la formation des enseignants qui est une des clefs pour améliorer notre école. Tous les acteurs le disent : Enseigner est un métier qui s’apprend. La formation des enseignants est un investissement budgétaire important mais indispensable.
Depuis 2013, nous avons remis en place la formation initiale des enseignants. Et nous avons bien fait tant le monde de l’école a été durement ébranlé par sa suppression brutale en 2010. En deux ans, la mise en place des ESPE constitue une avancée majeure.
Concernant la formation continue, à l’évidence, il y a encore beaucoup à faire. Il faut porter l’effort sur celle-ci pour que les enseignants puissent bénéficier de formation de qualité tout au long de leur carrière. Il faut clarifier l’offre de formation et mieux l’orienter vers les réalités de la classe. Je considère que les ESPE devraient avoir un rôle beaucoup plus important sur ce sujet.
Une réponse
Je suis pour la formation des enseignants, c’est primordial. Cependant les « meilleurs » enseignants ne sont pas toujours les plus diplômés, « faire cours » est une chose, motiver (donner envie d’apprendre), accrocher, capter l’attention en est une autre.
Un deuxième problème, et pas des moindre, c’est le nombre d’élèves par classe ; quand un enseignant passe une bonne partie de son temps à gérer, contenir ou régler les conflits entre certains élèves, dans certaines classes ; quel temps pour transmettre son savoir dans de bonnes conditions reste-t’il ?
Et un troisième problème qui est le manque de reconnaissance de ses supérieurs doit est pris en compte.
Le métier d’enseignant doit lui aussi se moderniser, les élèves ont changé, il faut que les enseignants changent.