L’hôpital est-il au bord de l’implosion ?

« Urgences au bord de la crise de nerfs », titrait un article du Parisien. La veille, le journal « Libération » dévoilait un rapport selon lequel 3 milliards d’économies et 22500 suppressions de postes étaient envisagés pour l’hôpital public d’ici à 2017. Cela touche tous les services de l’hôpital et les urgences hospitalières.

La ministre de la santé a démenti. Dont acte. Mais force est de constater les difficultés de notre système de soins. Nous sommes nombreux à avoir connu, au moins une fois, l’encombrement, l’attente, la tension aux services des urgences. Tout cela malgré le dévouement du personnel hospitalier.

Les urgences hospitalières sont particulièrement touchées par ces difficultés. Au point que, dans une note confidentielle, les renseignements généraux évoquent le risque « d’une implosion sociale et de violences ». On est fondé à les prendre au sérieux, et c’est grave.
La France s’est dotée d’un système de santé parmi les plus performants au monde. Il faut le préserver absolument malgré les difficultés financières qui frappe notre pays. Quand une société recule sur les moyens octroyés à la santé, alors la porte est ouverte à d’autres régressions. Il ne faut pas s’y résoudre.

J’entends les propos rassurants de Marisol Touraine et je lui accorde le bénéfice de la bonne foi. Mais un proverbe anglais dit « la preuve du pudding, c’est qu’on le mange ». J’espère donc du gouvernement les actes indispensables permettant de conforter la qualité des soins dans notre pays. Plus largement, réformer et préserver notre système de santé, c’est possible à l’hôpital comme en médecine de ville !

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