French members of parliament take part in the voting session of the draftlaw of the French railway reform, at the French National Assembly, in Paris, on April 17, 2018. / AFP PHOTO / GERARD JULIEN

Loi asile et immigration : Sébastien NADOT et Cécile RILHAC ne votent pas le texte au final globalement injuste et restrictif des droits fondamentaux des demandeurs d’asile

Malgré de très longs et épuisants débats durant lesquels ils auront ensemble défendu plusieurs amendements, le projet de loi Asile et Immigration n’aura pas été suffisamment modifié pour obtenir l’aval et le vote des députés Sébastien NADOT et Cécile RILHAC, membres du Comité national du Mouvement des Progressistes (MdP).

Un texte dont l’exposé des motifs marque d’entrée de jeu l’esprit de suspicion et de rejet des migrants supposés être trop nombreux à vouloir rejoindre notre pays. Et qui n’apporte aucune nouvelle solution pour venir en aide et mieux accueillir de nombreuses familles déjà victimes de guerres et de conflits que la Communauté internationale a laissé s’installer.

Un texte qui durcit au final fortement les conditions d’accès au droit d’asile à travers des mesures injustes et restrictives des droits fondamentaux des demandeurs d’asile qui ne pouvaient être acceptées : réduction de 120 à 90 jours du délai de dépôt d’une première demande d’asile, réduction de 30 à 15 jours du délai d’appel auprès de la Commission National du Droit d’asile, allongement à 135 jours de la durée maximale de rétention administrative.

Sur la partie « immigration » du projet de loi, des amendements de la commission des affaires sociales ont certes permis quelques améliorations, notamment en matière d’intégration ou de prise en compte d’un handicap.

Mais l’esprit général du texte et ses dispositions principales restreignant les droits des demandeurs d’asile sont demeurés et ont fait que les deux parlementaires, membres du groupe LREM et du MdP, n’ont pas souhaité voté le texte de loi.

Pour leur part, fidèles à leur esprit de solidarité, Sébastien NADOT et Cécile RILHAC souhaitent une politique d’immigration plus juste et plus humaine qui ne considère plus le fait migratoire comme un problème à éradiquer mais plutôt comme une réalité de notre temps à gérer globalement au sein de l’Union européenne avec plus de justice, d’humanité et de solidarité.

Paris, le 23 avril 2018

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Commentaires

2 réponses

  1. La clarté politique voudrait qu’il soit dit que les deux députés se sont abstenus (vote par délégation)plutôt que cette formule (« n’ont pas souhaité voter le texte de loi ») qui peut être interprété comme un vote contre avec les conséquences politiques au sein du groupe LREM (exclusion)

    A rester au milieu du fleuve on finit souvent par couler!!

    1. Franchement, l’essentiel est dans l’explication des deux parlementaires qui sera facile à trouver. Ils n’ont pas voté en faveur du texte, le reste n’est que pure spéculation politicienne qui intéressera peu la grande majorité de nos concitoyens. Beaucoup ont déjà coulé en politique, le MdP, modeste mais bien présent, avec ses élus, ses adhérents et sympathisants, reste dans son esprit critique mais constructif.

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