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Lorenzo Mateos : Il n’est pas trop tard.

11002491_458757964273140_3165935946775962293_nDepuis 3 ans, François Hollande et la gauche sont à la direction des affaires du pays. Il ne viendrait à l’idée de quiconque, pour peu qu’il soit de bonne foi, de nier la rudesse des défis à relever tant les dégâts causés par le quinquennat Sarkozy étaient ravageurs, dans l’économie et tout autant dans les tréfonds du tissu social. Chacun sait bien également que trois ans c’est court pour redresser tous les travers et soigner les plaies, léguées par la droite. Le bilan, exhaustif, se fera en temps voulu, à la fin du quinquennat. Porter un regard lucide sur la réalité, c’est nécessairement porter un regard équilibré. Comment nier, par exemple, les souffrances, trop nombreuses, engendrées par le chômage ? Mais pourquoi ne pas reconnaître également que dans cette période de crise intense en Europe le modèle social français a été préservé …?

Tout ou presque a été dit sur les résultats des dernières élections départementales avec, à l’évidence, une gauche en panne dans un pays profondément troublé et tenté par les sirènes du populisme. La gauche, toute la gauche, doit en tirer les leçons. Et notamment si, comme le disent plusieurs indices récents, la croissance se confirme dans les mois à venir, alors, me semble-t-il, il serait grand temps de lancer ce signal social fort réclamé par les progressistes depuis deux ans et attendu par la population la plus fragilisée.

Dans le même temps, et surtout, c’est sur le terrain politique que la gauche est attendue. Saura-t-elle surmonter ses divisions et querelles qui désespèrent tant de ses électeurs, véritables orphelins de l’union, réfugiés dans l’abstention ? J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire mais parfois il faut savoir se répéter : il faut avoir le courage de se rassembler sur l’essentiel quand il y a des enjeux majeurs. Or, c’est bien le cas aujourd’hui dans le climat délétère que nous vivons avec l’extrême-droite qui menace et une partie de la droite extrême prête à se compromettre quitte à s’affranchir de quelques valeurs républicaines !

Face aux difficultés, que l’on ne compte pas sur les progressistes pour affaiblir si peu que ce soit la majorité présidentielle et la gauche au pouvoir. Au contraire. Force de propositions nous sommes et force de propositions nous resterons dans les 2 ans à venir. Pour réussir. Faut-il rappeler notamment notre proposition de loi pour le contrôle de l’utilisation des aides publiques aux entreprises ou notre volonté de voir instituer la proportionnelle pour une juste représentation du pays réel ?

Contribuer au rassemblement de toutes les forces de la gauche, de l’écologie, des progressistes et rendre aux citoyens la politique, la tâche est ardue certes mais je ne crois pas me tromper en pensant qu’elle est attendue. Sur tout cela, et bien d’autres choses encore, nous échangerons librement, sans formalisme aucun, avec Robert HUE lors de la rencontre-dédicace du 30 mai à La Seyne-sur-Mer.

Et si, tous ensemble, nous rendions à la politique ses lettres de noblesse et aux citoyens un peu d’espoir ?

Lorenzo MATEOS, Ancien conseiller municipal de Toulon

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Commentaires

2 réponses

  1. Sommes – nous dupes?

    L’image et les faits

    Absurde assimiler les groupes politiques à une seule et unique volonté; malgré quoi les médias amplifient avec réussite cette idée du « blanc bonnet bonnet blanc » ou « touts les mêmes »

    Les marqueurs

    Hélas seul peuvent être soulignés que des marqueurs idéologiques, les 35 heures hebdomadaires, les congés payés, des acquis concrets en faveur des classes populaires. Acquis favorables sans ambiguïté en faveur des classes ouvrières.

    D’autres marqueurs moins cibles peuvent être adoptés mais cette fois sans favoriser nécessairement que les classes ouvrières.

    Le mariage pour touts?

    Il faut admettre que c’est une loi que n’a aucune connection directe avec les « sans dents »

    Lorsque le député Nicolas Soret a pris la parole le soir du deuxième tour des dernières cantonales, Sont discours a été claire: très humble il a reconnu que la politique nationale reste éloignée des principes jaureciens qui maintiennent en vie la gauche. Mais d’ailleurs d’autres tenors parmi les socialistes avec l’air solennel à l’auteur de la situation ont eut la lucidité de reconnaître que le gouvernement centrale semble obéir ouvertement au lobby de l’industrie financière. Sans chercher le moins du monde à le dissimuler.

    C’est trop et cette politique néo libérale conduit inexorablement à la perte; alors que aux país scandinaves la politique sociale altruiste permet aux pays des niveaux de croissance beaucoup bien mieux que celles de la France. Alors pour l’amour du ciel allons touts d’une même voix prôner autre chose que l’absurde de la politique néo malthusienne qu’il entier autant la droite que monsieur Macron

  2. Bonjour et merci pour ce billet dont j’ai noté et souhaite avec espoir la volonté de se rassembler sur l’essentiel, sans quoi, droite et extrême droite s’engouffreront trop facilement …
    Il est encore temps pour se ressaisir !
    Amicalement,

    Gilbert de Pertuis, Porte du Luberon

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