Réforme du code du travail – Un pari sur l’avenir

ORDONNANCES SUR LA REFORME DU CODE DU TRAVAIL

Un pari sur l’avenir

Le Mouvement des Progressistes entend soutenir les actions du gouvernement allant dans le sens d’une transformation progressiste de la société.

Nous sommes pleinement conscient des défis auxquels notre pays doit faire face dans le domaine de l’emploi et du travail : compétitivité des entreprises, chômage de masse, précarisation, révolution numérique, évolution du salariat…

Dans ce contexte, la publication des ordonnances réformant le code du travail doit constituer un pari sur l’avenir.

Le Mouvement des Progressistes accompagnera les évolutions que nous estimons être positives pour l’ensemble des citoyens français même si nous ne sommes pas convaincus par l’ensemble des dispositions inscrites dans ces ordonnances.

Nous constatons un déséquilibre certain à l’encontre des besoins des salariés qui va accroître la précarisation et la flexibilisation de milliers de travailleurs.

Si nous notons quelques avancées (en particulier sur le télétravail) qui répondent à un vrai besoin de société, le Mouvement des Progressistes partage les préoccupations des milliers de salariés présents dans les manifestations à l’appel de plusieurs organisations syndicales.

Le gouvernement doit entendre ces inquiétudes exprimées dans la rue et y répondre.

Avant la ratification, le Mouvement des Progressistes et ses élus lancent un appel à la nécessaire amélioration du contenu des ordonnances pour que l’efficacité économique qu’elles prônent ne s’accompagne pas de mesures défavorables aux travailleurs, en deçà des conditions actuelles de la loi, et pour avancer toujours plus loin vers un progrès social bénéficiant à tous.

Paris, le 19 septembre 2017

Partager l'article
sur les réseaux sociaux

Facebook
Twitter
WhatsApp
Telegram
LinkedIn

Commentaires

5 réponses

  1. Un positionnement partagé mais sous une condition : qu’un Revenu Universel de Base soit instauré à toutes et à tous.
    En effet, il faut d’abord regarder le sens de ces réformes qui dans un contexte de mécanisation, de numérisation, de robotisation permettra à l’Homme de vivre mieux le travail. Celui-ci ne commence pas au moment de la prise de fonction. Dès le réveil, le travailleur doit faire face au quotidien. Il doit se transporter : le monde du numérique sera là pour le faire. Il doit travailler surtout avec son corps : le monde de la robotique sera là. Il doit faire aller son esprit : le monde de l’informatique sera toujours plus présent. Mais si ceux-là vont lui simplifier la vie, il va sans dire que nombreux seront ceux qui vont rester sans emplois.
    Ces réformes ne sont pas si injustes mais ne tiennent pas compte de ces facteurs. Le Mouvement Français du Revenu de Base auquel j’appartiens aussi depuis le mois d’août dernier préconise enfin la mise en place d’un Revenu Universel de Base partout dans le monde pour réduire la misère, améliorer le niveau de vie, permettre à de nombreux enfants d’aller à l’école, permettre aux nouveau chefs d’entreprises de ne plus s’angoisser lors de la création de son entreprise puisque la question du revenu est réglé sur les premiers mois ou les premières années d’activité. Réduire la délinquance est quasiment automatique car cela va permettre à nombre de délinquant de regarder leur avenir d’une façon différente. La solidarité va aller aussi de l’avant puisque certaines personnes pourront consacrer plus de temps à l’entraide.
    Nous ne disons pas que cela va tout résoudre mais le RUB va contribuer à rétablir des bases de justice. Mais pour bien comprendre l’enjeu, il faut d’abord lire le livre de Thomas More « L’Utopie » qui s’achète 2€ à la FNAC ou autre libraire. Inspiré des vertus de la cité, en 1517 il devenait déjà un chef d’oeuvre défendu par de nombreux nobles et une grande partie de la bourgeoisie européenne. Cette idée était déjà progressiste et en qualité de progressiste, je ne peux qu’y adhérer et inviter l’ensemble des acteurs du MdP à étudier la question que le Revenu Universel de Base pose (question de l’ONU) : si le Revenu de Base était mis en place, qu’est-ce que cela changerait pour vous, vos proches et pour le monde. ne regardons pas encore son montant ni son financement : regardons son principe fondateur d’égalité, de fraternité et de liberté.
    Un jour, les relation entre employeurs et employés seront au beau fixe et les générations futures diront que leurs parents du début du XXIe siècle étaient des personnes dont l’intelligence a enfin décollé même avec les menaces de guerre.
    Alors, je vous invite à parcourir cette page, à en débattre dans vos quartiers, entre vous mais aussi avec nous car quoiqu’on en dise, Benoît Hamon n’a juste prit que l’aspect de ce nouveau revenu automatique mais en aucun cas n’en est l’auteur. 500 ans avant lui, un noble de la couronne Britannique sous le règne d’Henri VIII a instauré l’envie de le voir mis en pratique.
    Allez : visitez ce lien et agissez après pour que les réformes deviennent encore plus fortes.
    http://www.revenudebase.info/decouvrir/

    Perpignan
    le 20 septembre 2017.

    1. 3eme lecture du communiqué pour moi, et je pense commencer à en comprendre le contenu. La subtilité dont il fait preuve est encore supérieure à des résolutions du conseil de sécurité de l’ONU pesée au gramme près.

      Dites-moi si ma traduction en langage clair est la bonne :

      Le MdP et ses élus ne soutiennent que les points qui vont dans le sens de l’intérêt général, et dans les ordonnances telles qu’elles sont présentées aujourd’hui, seuls quelques points (dont le télétravail) ont été identifiés comme positifs.

      En conclusion, sauf amélioration (significative ?) des ordonnances, les MdP et de ses élus voteront contre la ratification des 5 ordonnances, car si j’ai bien compris il ne va pas y avoir de vote article par article pour pouvoir faire la part des choses entre les mesures positives et les régressions… a moins que la technique du pate d’alouette s’applique ici : la proportion 1 cheval / 1 alouette étant remplacée ici par un tas de régression pour une micro avancée suffira pour que l’on vote pour l’ordonnance entières? En fait j’ai encore un doute pour savoir si j’ai bien compris la position du communique MdP.

      Pour éviter les remarques dont je sais certains fervents sur la critique plutôt que la construction, j’invite chacun à se familiariser et à reconnaitre à sa juste valeur l’effort fait pendant 18 mois par un groupe de juristes universitaires pour proposer une alternative au code du travail actuel (http://pct.parisnanterre.fr/). En lisant ces travaux et leur logique, on se rend bien compte, que ce que le gouvernement veut présenter comme une réforme radicale qui va adapter la loi au réalité du travail actuel, il ne s’agit que d’une nième reforme de libéralisation des règles qui régissent le travail dans la lignée libérale de ce qui a été fait dans les 30 dernières années. Ce droit du travail alternatif apporte des pistes aux vrais problèmes de la société comme l’Uberisation par exemple. Qui croit encore au mythe popularisé il y a 2 ou 3 ans du chauffeur Uber comme autoentrepreneur libre, en pratique aujourd’hui salarié d’une société de portage dans 2/3 des cas, et qui plus est subordonné sans beaucoup de droits à Uber. N’est-il pas temps de se pencher sur ces questions plutôt que de tarifer les ruptures abusives du contrat de travail ? Ce code du travail alternatif propose d’intégrer ces nouvelles formes de subordination dans le droit du travail. En ignorant les nouveaux Ubérisés, vont-ils devenir la version XXIeme siècles des Canuts, ces auto-entrepreneurs « indépendants » du début du XIXème siècle dont la révolte a servi de terreau à un vaste mouvement de revendication collective et de nouveaux droits du travail ?

      Le gouvernement a aussi besoin d’entendre ce genre de position et propositions, pas dans l’opposition systématique, mais dans le pragmatique et l’ambition d’une vrai transformation du système pour une amélioration des relations au travail et au final de l’emploi et du partage des richesses. Les elus MdP pourraient porter ce message ambitieux, qui voudrait que ces réformes de fond soient mise en chantier plutôt que d’expédier en l’espace d’un été un nième reforme de libéralisation.

      Pour finir sur une question : la simplification semble être une des priorités du gouvernement, le premier ministre ayant même propose une règle ubuesque de la suppression de 2 normes à chaque fois qu’une nouvelle sera créé. Apres l’application des ordonnances, le code du travail aura-t-il été raccourci ?

      1. Très bien de penser à un autre code du travail qui semble plus humain que les ordonnances de notre Président. Mais pourquoi toujours vouloir améliorer la torture ? Les richesses sont tellement grande que rien qu’avec 15% de celle-ci, l’Homme aurait de quoi s’habiller, se loger, se nourrir correctement (au sens large du terme et propre à chacun), se soigner correctement car souvent le PIB est loin de la vérité puisque ce n’est qu’un indice calculé à partir de marges de produits vendus dans un très court terme ( – de 5 ans) et non l’ensemble des ventes réalisées immédiatement.
        Il y a des personnes censées qui sont très riche en valeur boursières mais pas tant que cela sur un compte en banque. On peut donner l’exemple de Elon Musk dont sa valeur ne repose que sur des suppositions d’un futur conforme à ceux qui le côtes.
        Mais doit-on vraiment écrire un code du travail ou doit-on revoir la relation entre celui qui fournit et celui qui met en oeuvre ce dont a besoin l’être humain ? Le revenu Universel répond à cette question et demande une étude Terrienne (d’où le réseau Européen devenu le réseau Terrien pour ne pas changer le terme de « BIEN » ou le « E » passe de Européen à Earth). Il ne s’agit pas de donner un revenu de base basic de misère mais un revenu de base utile permettant à chacun de s’apprécier, de s’écouter, de se comprendre, de partager, de bosser ensemble et ceci le temps nécessaire que les deux parties ont besoin avec souvent des rallonges utiles.
        La flexibilité dans le travail n’a pas besoin d’être codée. Elle a besoin d’entente, d’amour, de générosité, de partage, de consolidation entre deux parties qui sont encore une fois pour retomber sur les pieds « celui qui fournit et celui qui oeuvre ».
        Trop d’employeurs veulent tout pour « hier » alors que l’ordre sera donné le lendemain. L’Utopie est une recherche permanente du progrès mais pas la réalisation de l’impossible dans une machine à remonter le temps et à repartir plus vite encore. L’Utopie n’est pas un « trou noir inter-dimensionnel » n’en déplaise au physicien David Hawking (d’ailleurs il ne le pense pas mais il pense trop vite pour le commun des mortel).
        Si j’étais un élu du MdP, je voterais par une belle abstention tant que l’ouverture d’une contre partie permettant une sélection naturelle progressiste de ceux qui veulent et peuvent, de ceux qui veulent mais ont du mal, de ceux qui ne veulent pas, faire une chose dont ils n’ont pas idée qu’on leur demande le meilleur d’eux-même et non le plus rentable en argent.
        Là, le débat est clair maintenant. Sans le débat du Revenu Universel de Base (donc sur toute la Terre et pour tout le monde) il faut surtout convaincre la majorité présidentielle qui peut se fragiliser quand ils verront que tout ceci n’est que du vent donc sans issu si une compensation automatique n’est pas à l’ordre du jour dans une égalité parfaite. Thomas More dut le 3e à le penser mais deux millénaires plus-tôt, Socrate et Platon le pensaient mais selon les normes de leur époque. Mais d’autres philosophe l’ont évoqué cette égalité Utopique : Adam Smith dans richesse des Nations avec son allusion aux petites aiguilles.
        Maintenant, avant de penser à un code du travail il faudrait penser à la rétribution généralisé de celui-ci.
        Mais l’ouverture du débat est intéressant et heureusement que vous êtes venu ouvrir la brèche.
        Pour comprendre l’enjeu il faut aller sur ce lien : http://www.revenudebase.info/decouvrir/
        Chacun est libre de sa propre pensée pour améliorer les choses qu’il défend. Au moins les Progressistes permettent l’ouverture d’un vrai débat sur le thème de la « Richesse ».
        Perpignan, le 21 octobre 2017 en retour de la manif…

  2. Il est vrai qu’une vraie ambiguïté traverse ce communiqué

    Comment prétendre que ces ordonnances seraient un pari sur l’avenir et « en même temps » prétendre soutenir et comprendre les inquiétudes que celles-ci soulèvent chez les salariés ?

    De fait, ce texte apparaît politicien et donne le sentiment de nager dans des eaux pas très claires. L’an passé le MdP demandait le retrait pur et simple de la loi El Khomri et aujourd’hui s’emberlificote à trouver des points d’accroches positifs à des ordonnances qui sur nombre de points vont bien plus loin que la loi précédente.

    Alors que les représentants patronaux reconnaissent que n’est pas le contenu du code du travail qui structurera de manière durable le niveau de l’emploi, le rôle des progressistes aurait du être de profiter de ce débat (institutionnellement anti démocratique, de cela aussi on ne parle pas) pour réaffirmer le besoin qu’il y a à se doter d’un nouveau type de développement économique et social. Donc aussi de se doter d’un code du travail en phase avec une économie saine et moderne.

    Malheureusement telle n’est pas la finalité des ordonnances. La volonté de libérer les entreprises en privilégiant les notions de productivité et de compétitivité le gouvernement renforce une conception concurrentielle de l’économie détruisant toujours plus les hommes et la planète.

    Laurent

Plus
d'actualités