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Pour la présidentielle 2017, un candidat citoyen pour un vrai débat démocratique

robert-hue-09-2016 Peut-on encore éviter que la présidentielle de 2017 ne constitue l’un des dénis de démocratie les plus sérieux de notre République?

Jamais les Français n’ont autant douté de « l’élite politique », de droite comme de gauche, de tous ces professionnels qui occupent les lieux de pouvoir ou les appareils politiques.

Jamais le divorce n’a été aussi flagrant entre le peuple et ceux « d’en haut ». Le temps d’une campagne, ces prétendants (souvent anciens candidats) semblent se préoccuper des Français. En réalité, avec la complicité de certains médias, ils se glissent dans un jeu de rôle dont le théâtre d’ombres n’est que la promotion de leur personne et de leur ego. Après leur tour de piste, la plupart disparaitront pour cinq ans.

Tout cela est à mille lieues de la vie de nos concitoyens et les conséquences de cette dérive se révèlent aujourd’hui au grand jour. Comme moi, vous rencontrez quotidiennement des femmes et des hommes las, voire dégoutés, de ce climat sans perspective pour la France, pour la société et les générations futures.

Quelle drôle de campagne présidentielle. Étrangement « drôle ». Peut-être comparable à ce moment annonciateur de temps obscurs qu’on a appelé « drôle de guerre ».

Cette période électorale à l’issue plus incertaine qu’il ne paraît semble pour beaucoup « déjà pliée ». Et nos concitoyens ne dissimulent plus leur exaspération face à ces professionnels de la politique tellement coupés de la vie réelle des Françaises et des Français. Plus grave, beaucoup d’entre eux, près de la moitié du corps électoral français, ont déjà choisi l’abstention, voire un vote en faveur de partis populistes et d’extrême-droite. Lesquels, en embuscade, concoctent leur potion mortelle pour notre vie démocratique.

Mais peut-être n’est-il pas trop tard pour lancer ici un appel ?

Un appel à refuser cette dérive qui conduit à priver le peuple d’une représentation réellement diverse, pluraliste et démocratique. Notre pays serait-il l’un des seuls à ne pas laisser la place à des candidats de nouvelle génération?

Un appel qui vise délibérément à rompre les obstacles et le mur du silence d’une candidature citoyenne.

Un appel destiné aussi à bousculer le barrage institutionnel mis en place par les partis traditionnels pour empêcher les candidats citoyens d’obtenir le parrainage des élus.

Pour ce qui me concerne, j’apporte mon soutien à Sébastien Nadot. Je ne prétends pas qu’il soit le seul dans cette situation. Mais il est le candidat citoyen du mouvement des Progressistes. Jeune Toulousain, professeur de sport, il n’est pas un professionnel de la politique et n’a jamais appartenu à un parti. Il continue d’exercer son métier. Alors qu’il est officiellement candidat à la présidentielle depuis mai dernier, sans doute les Français n’ont peu ou pas entendu parler de ce candidat citoyen et progressiste.

Pourquoi ce mutisme de ceux « d’en haut » vis à vis de ces candidats « d’en bas »?

Au nom de quoi leur est fermée la porte des grands médias alors que le défilé des prétendants professionnels sur les antennes est légion?

Leur capacité à porter des solutions pour notre pays et la société ne serait-elle pas au bon niveau? Allez voir leur site sur Internet! Vous verrez que ces candidats de la vraie vie, de la proximité citoyenne, Sébastien Nadot comme d’autres, ne manquent pas d’idées neuves pour la France, et portent une autre façon de s’engager en politique.

Et que les bien pensants ne les regardent pas d’en haut avec mépris. Ceux-là même ont tous ou presque occupé des postes de l’Etat et des appareils politiques depuis des années avec les résultats et les dégâts que l’on peut constater aujourd’hui.

Il ne s’agit pas ici de prétendre exclure « l’élite » politique de la compétition électorale. Nous n’en avons ni les moyens, ni la volonté. Il s’agit tout simplement que ne soit pas confisquée par quelques uns l’expression démocratique d’une partie citoyenne de notre peuple qui a droit à l’égalité.

Cet appel s’adresse à nos concitoyens comme aux médias de ce pays. Aujourd’hui, l’existence de ces candidats citoyens est devenue une condition nécessaire pour éviter le terrible étiolement qui guette la démocratie française.

Une tribune de Robert Hue publié le 5 octobre 2016 sur le site du Huffington Post.

www.Nadot2017.fr

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Commentaires

Une réponse

  1. M. HUE, vous avez su profiter de formidables tribunes après votre départ du PCF « avec la complicité de certains médias » . La machine au vote utile, « l’étiolement qui guette la démocratie française », vous y avez participé dès la présidentielle de 2007 .
    A partir de cette lettre presque émouvante, pourquoi ne rejoignez-vous pas la position responsable et rassembleuse du PCF « la construction d’un mouvement majoritaire de gauche », pour empêcher le scénario catastrophe au soir du 1er tour de la présidentielle.

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